L’ÉDITORIAL DU FIGARO – La menace qui déséquilibre déjà tout un pays, sur le plan social, sécuritaire et culturel, impose le retour de la grande politique.
L’urgence des temps interdit les réflexes «politiciens»: c’est ce que dit le ministre de l’Intérieur aux parlementaires LR. Gérald Darmanin a mille fois raison: la pression migratoire est telle qu’il faut se hisser à la hauteur d’un défi historique. La menace qui déséquilibre déjà tout un pays, sur le plan social, sécuritaire et culturel, impose le retour de la grande politique. Changer le cadre de la loi par une réforme de la Structure, consulter le peuple, afficher une volonté d’État intraitable, empêcher le moindre appel d’air…
Malheureusement, le projet de loi qui sera examiné dès lundi matin au Sénat est un texte anecdotique, «politicien», au sens où il privilégie les demandes contraires de la majorité parlementaire au détriment des nécessités du second.
L’eau tiède du « en même temps »
D’abord portée il y a dix-huit mois par Gérald Darmanin, qui affichait alors une réelle volonté de rupture, l’entreprise a été ramollie, racornie dans l’eau tiède du «en même temps»: suppression d’obstacles administratifs à l’expulsion…